Native de Calgary, en Alberta, Sandra Kirby, Ph. D., est une ancienne rameuse olympique en aviron et une éminente éducatrice, administratrice en sport, entraîneure et activiste, qui a consacré la plus grande partie de sa carrière à combattre le harcèlement et les abus sexuels, l’homophobie et la violence à l’endroit des enfants en sport. Universitaire distinguée ayant été invitée à présenter partout dans le monde, elle a obtenu son premier diplôme de bachelière en éducation physique à l’Université de la Colombie-Britannique en 1971 et sa formation d’enseignante (l’équivalent d’un baccalauréat en éducation) en 1972, suivi d’une maîtrise de l’Université McGill en 1980 et finalement d’un doctorat de l’Université de l’Alberta en 1986.
Pendant plus de 40 années, les inlassables efforts d’activisme de Sandra Kirby et ses travaux académiques empreints de compassion ont transformé les valeurs et l’éthique qui façonnent les pratiques sportives au Canada et partout dans le monde. Encourageant les athlètes et les administrateurs en sport à adopter la diversité et les principes de justice sociale, sa passion de toute une vie pour l’aviron de compétition prend tout son sens, lorsqu’envisagée aux côtés de son engagement passionné pour l’activisme en sport. Ces deux activités exigent beaucoup de détermination et de travail, nécessitant une application de force et de puissance constante, méthodique et réfléchie, en harmonie avec des personnes qui partagent les mêmes idées afin de naviguer dans des eaux difficiles, de toujours progresser et d’atteindre des buts communs.
À compter de 1989, Sandra Kirby a enseigné au Département de sociologie à l’Université de Winnipeg, se spécialisant dans le domaine des femmes en sport, pour ensuite devenir administratrice supérieure, avant de prendre sa retraite en 2014. Elle a publié plus de 50 articles et a été coauteure de 13 livres, innovant la plupart du temps en s’attaquant à un éventail de sujets qui recevaient antérieurement peu ou pas d’intérêt académique, y compris le harcèlement sexuel et l’égalité des sexes en sport, les athlètes vivant avec un handicap et les droits de la personne en sport. Elle a été parmi plusieurs qui ont fait pression auprès du Comité international olympique pour que les athlètes féminines n’aient pas à subir de test chromosomique afin de vérifier leur sexe, une exigence pour la compétition qui n’a été abandonnée qu’en 2000. Elle a mené une étude exhaustive et produit en 1996 la première enquête quantitative sur le harcèlement et les abus sexuels chez les athlètes de haut niveau, offrant aux académiciens et administrateurs de sport des données importantes et une plateforme pour opérer des changements. Elle a été un membre clé du groupe de travail portant sur le harcèlement et les abus sexuels de l’organisme WomenSport International et a aussi travaillé pour de nombreuses organisations nationales et internationales, y compris le CIO et l’UNICEF, aidant à mettre en place des garanties de protection pour les athlètes. Elle est membre fondatrice de Safe Sport International (SSI).
Photo: University of Winnipeg