D’un membre du Temple de la renommée des sports canadiens à un autre, Bill Hunter doit une grande partie de ses succès au Père Athol Murray qui lui enseigne lorsqu’il fréquente le Collège Notre-Dame à Wilcox, en Saskatchewan. C’est durant cette période que Hunter développe le tempérament et la détermination qui seront à la base même de ses nombreuses réussites dans la vie. Jeune garçon, Hunter organise déjà des équipes et faisait figure de directeur général. Alors qu’il fait ses études à Notre-Dame, il organise une tournée estivale de 78 matchs à travers villes et villages des Prairies pour l’équipe de baseball du Collège. Hunter passe la plus grande partie de la Deuxième Guerre mondiale au sein de l’Escadron international des Forces de l’air, mais en 1946 il revient au pays et entreprend de faire du hockey son gagne-pain. Il est tour à tour entraîneur, directeur général et même propriétaire de plusieurs équipes en Saskatchewan et en Alberta. En 1966, il est à la tête d’un groupe d’investisseurs qui fondent la Ligue de hockey junior de l’ouest (WHL) dotant du même coup au hockey junior de l’ouest du pays une structure solide qui leur permet de concurrencer sur un pied d’égalité avec les ligues de même calibre au Québec et en Ontario. À deux reprises Bill Hunter mène les Oil Kings d’Edmonton à la finale de la coupe Memorial, l’emportant en 1996, mais la LNH demeure dans sa mire. Dans l’impossibilité de faire l’acquisition d’une équipe, il entreprend en 1971 de fonder l’Association mondiale de hockey en compagnie d’un groupe d’hommes d’affaires. Un an plus tard, l’AMH fait concurrence à la LNH pour s’approprier les meilleurs joueurs et conquérir de nouveaux partisans. Hunter est propriétaire des Oilers d’Edmonton, mais au moment de la fusion avec la LNH en 1979, il s’était déjà départi de ses actions dans la concession. En 1983, il fait l’acquisition des Blues de St. Louis dans le but de déménager la concession à Saskatoon où un amphithéâtre et une occupation à pleine capacité attendaient l’équipe, mais la LNH annule la transaction et, du même coup, met fin aux tentatives de Hunter d’obtenir une équipe dans la LNH.