Membre du Panthéon
Richard 'Dick' Pound
Intronisé en 2011
Détails membres
Faits saillants
Il avait participé aux Jeux olympiques
Nommé officier de l’Ordre du Canada
Biographie
Dick Pound est sans aucun doute le champion incontesté de la probité en sport. Passionné pour le maintien d’un sport intègre et juste, il n’a jamais craint la controverse, ni même parfois la confrontation.
Les efforts et les campagnes de Dick Pound en faveur de programmes antidopages plus musclés l’ont souvent opposé aux plus grandes étoiles en sport, notamment en athlétisme, hockey, cyclisme et ski de fond. Son héritage consiste en une prise de conscience mondiale de l’utilisation des drogues dans plusieurs sports, ainsi que la mise en place, pour les organismes internationaux de sport, de normes de contrôle qui ont rendu les compétitions plus justes partout dans le monde.
Tout d’abord élu au sein du Comité international olympique (CIO) en 1978 pour négocier les ententes de droits télévisuels et de commandites, son attention s’est rapidement tournée vers la corruption au sein du CIO même, menant au dévoilement public des scandales qui ont suivi la tenue des Jeux olympiques d’hiver de 2002 à Salt Lake City. Par la suite, il a contribué à la création de l’Agence mondiale antidopage (AMA), dont il a été le premier président à compter de 1999. Depuis sa création, l’AMA agit comme chien de garde auprès des organismes sportifs internationaux et a fait en sorte que les athlètes intègres sont à nouveau compétitifs sur la scène internationale.
Dick Pound est lui-même familier avec les pressions de la compétition internationale. Alors qu’il n’avait que 16 ans, il était déjà champion canadien du 100 m style libre en natation et à peine deux années plus tard, il prenait part aux Jeux olympiques de 1960 à Rome. Après s’être classé au sixième rang à l’épreuve du 100 m et aidé son équipe de relais à terminer en quatrième place, il a poursuivi en remportant la médaille d’or au 110 verges style libre aux Jeux du Commonwealth de 1962. Au moment de sa retraite de la natation, il avait mérité cinq titres de champion canadien en style libre et le titre en style papillon en 1961.
Il était évident que Dick Pound serait toujours associé au sport de quelque façon. Comme administrateur, il a occupé les postes de secrétaire général (1968-1976) et de président (1977-1982) du Comité olympique canadien (COC), a agi comme chef de mission adjoint de l’équipe olympique canadienne aux Jeux olympiques de 1972 à Munich et a occupé plusieurs postes au sein du CIO.
Après avoir servi brillamment le CIO et être connu de tous ceux qui s’intéressent au Mouvement olympique, Dick Pound s’est consacré entièrement à l’AMA et à son mandat antidopage. Au cours de son séjour à l’AMA, il s’est attaqué à l’équipe d’athlétisme des États-Unis, à l’Union cycliste internationale et la Ligue nationale de hockey. Il vaut la peine de noter que ces organisations sont maintenant connues pour leur sévère règlementation antidopage et pour avoir rétabli la crédibilité et l’honneur de leurs athlètes.
Originaire de St. Catharines, en Ontario, il detient les certifications professionnelles comme avocat et comptable agréé et pratique le droit fiscal avec la firme Stikeman Elliot à Montréal. Il a également occupé le poste de chancelier de l’Université McGill.
Parmi les nombreux honneurs qu’il a reçus, il a été nommé officier de l’Ordre du Canada en 1992 et officier de l’Ordre national du Québec en 1993. En 2008, il a mérité le prix Laureus « Esprit sportif » pour son travail avec l’AMA. Grâce en grande partie à Dick Pound, le sport à travers le monde redevient à nouveau une source de modèles et de héros.