La tradition canadienne des sports d’hiver est longue et fière. Durant les années 1970 et 1980, l’audace des «Crazy Canucks», l’équipe canadienne masculine de ski alpin, fait du ski de descente un sport bien connu au Canada. Mais il aura fallu Kerrin Lee-Gartner pour accomplir, en 1992, ce qu’aucun athlète canadien n’avait encore réussi à réaliser : remporter une médaille d’or en descente aux Olympiques. Le destin en a peut-être décidé ainsi, puisqu’elle grandit dans la ville natale de Nancy Greene, mais Kerrin est déjà une skieuse accomplie à un très jeune âge. Elle se joint au groupe de perfectionnement alpin à l’âge de dix-sept ans, à l’équipe « C » nationale l’année suivante en 1984, et à l’équipe « B » en 1986. De 1988 à 1994, Kerrin est la pierre angulaire de l’équipe nationale féminine de ski alpin, se spécialisant dans les épreuves de vitesse sur le circuit de la Coupe du monde. En dépit de difficultés constantes suite à ses blessures, dont deux reconstructions complètes du genou, elle remporte l’épreuve de descente de la Coupe du monde à Vail au Colorado en 1987 et, entre 1991 et 1993, gagne trois championnats nationaux consécutifs en descente. Au début de 1988, Kerrin Lee-Gartner représente le Canada à trois Jeux Olympiques. Une quinzième position à Calgary donne un aperçu de ce qui va se passer dans quatre ans à Albertville. Sur le parcours difficile de Méribel, Kerrin effectue la descente de sa vie, raflant la toute première médaille d’or olympique en descente pour le Canada. Elle termine la saison au quatrième rang en descente au classement général de la Coupe du monde, passant au troisième rang en 1993. En tout, Kerrin Lee-Gartner a participé à 84 épreuves de la Coupe du monde, de Championnats mondiaux et de la Fédération Internationale de Ski (FIS) et se classe parmi les dix premières en 46 occasions. Kerrin Lee-Gartner participe à des compétitions de ski jusqu’aux Jeux Olympiques de 1994. À Lillehammer, elle représente le Canada dans les épreuves en descente et au super G, terminant en huitième position dans cette dernière. Elle prend sa retraite de la compétition après les Jeux et, en 1995, entreprend une deuxième carrière comme analyste lors d’émissions télévisées sur le ski. Kerrin Lee-Gartner est honorée à maintes reprises pour ses exploits athlétiques, incluant son intronisation au Temple de la renommée olympique du Canada et au Temple de la renommée du ski canadien.