Membre du Panthéon
Elaine Tanner
Intronisé en 1971
Détails membres
Faits saillants
Le Trophée Lou Marsh de la Meilleure athlète du Canada
Le Trophée Bobbie Rosenfeld de l’Athlète féminine de l’année au Canada
Les Jeux olympiques de Mexico - les médailles d'argent - le 100m et le 200m nage sur le dos
Les Jeux olympiques de Mexico - Une médaille de bronze - le 400m relais style libre
Biographie
Elaine Tanner est porteuse des espoirs de médailles d’une nation entière lors des Olympiques de 1968. Seules de telles attentes peu réalistes, placées sur les épaules d’une adolescente, pourraient décrire ses trois médailles olympiques comme une déception. En fait, Elaine est la nageuse la plus talentueuse que le Canada n’ait jamais produit. Née à Vancouver, elle s’adonne à la natation alors que sa famille réside en Californie. Lorsque sa famille revient à Vancouver en 1959, la jeune Elaine se joint au Dolphin Swim Club. Sous la tutelle de l’entraîneur Howard Firby, elle affine son talent et remporte des compétitions nationales de natation dès l’âge de treize ans. Elle fait de la nage sur le dos et du papillon sa spécialité et, de 1965 à 1968, rafle dix-sept championnats canadiens de natation et est nommée Meilleure nageuse du Canada à trois reprises. En 1966, à l’âge de quinze ans, elle se rend aux Jeux du Commonwealth britannique à Kingston, en Jamaïque, en tant que nageuse prometteuse, pour rentrer au pays en vedette nationale. Elle aura été la meilleure nageuse des Jeux, remportant quatre médailles d’or et trois d’argent, en plus d’établir deux records du monde. Cette remarquable récolte de médailles est reconnue à la fin de 1966 quand on lui décerne le Trophée Lou Marsh de la Meilleure athlète du Canada – la plus jeune lauréate à recevoir ce prix honorifique – ainsi que le Trophée Bobbie Rosenfeld de l’Athlète féminine de l’année au Canada. L’été suivant, aux Jeux panaméricains de Winnipeg, Elaine grimpe à nouveau sur le podium devant la foule locale. Cette fois-ci elle s’empare des médailles d’or dans le 100m et le 200m nage sur le dos, établissant de nouveaux records du monde dans les deux épreuves. À celles-ci viennent s’ajouter trois médailles d’argent dans le 100m papillon, le 400m relais quatre nages, et le 400m relais style libre. Sa remarquable habileté et son succès international à un si jeune âge, combinés à son aimable personnalité, font sa notoriété partout au Canada. Elle est surnommée « Mighty Mouse », la meilleure nageuse connue au pays. Pour une nation qui n’aura pas gagné de médaille d’or olympique en natation depuis 1912, ni aucune autre d’ailleurs dans la piscine depuis 1928, les espoirs du Canada aux épreuves de natation aux Olympiques de 1968 sont centrés sur la jeune de dix-sept ans. Finalement, Elaine s’empare de deux médailles d’argent à la nage sur le dos, établissant un record olympique aux épreuves du 100m nage sur le dos, et fait partie de l’équipe de relais canadienne qui remporte le bronze au 400m relais style libre. Ces résultats sont de classe mondiale en dépit des énormes attentes qui la précèdent dans la piscine. Forcée de nager sans son entraîneur Howard Firby et, en dépit d’un entraîneur d’équipe olympique inexpérimenté, elle est pourtant à nouveau la seule à gagner de multiples médailles à Mexico City, alors que l’équipe canadienne ne rafle en tout que cinq médailles. Elle abandonne la natation de compétition en 1969. Elle est nommée Officier de l’Ordre du Canada en 1970 et, en 1972, un trophée décerné à la Meilleure athlète junior au Canada est baptisé en son honneur. Plus tard, elle parlera publiquement de son combat post-olympique contre la dépression et travaillera comme conseillère holistique à Oakville, en Ontario.