La vie de l’athlète en nage synchronisée Sylvie Fréchette est une victoire continuelle contre l’adversité. Faisant preuve d’une détermination et d’un esprit sportif incroyables, Sylvie surmonte les tragédies personnelles et les erreurs controversées des juges pour remporter l’or olympique. Elle fait ses débuts en nage synchronisée à l’âge de huit ans. Douée d’endurance, de flexibilité et de longues jambes, la jeune nageuse attire immédiatement l’attention de l’entraîneure Julie Sauvé. Alors qu’elle gravit les différents échelons de la compétition, Sylvie déploie d’extraordinaires talents athlétiques et capacités aérobiques, mais a de la difficulté avec la fluidité de ses mouvements. L’entraîneure Julie Sauvé résout son problème en chorégraphiant ses routines sur des airs mieux adaptés à son style plus nerveux. Les juges le remarquent, et Sylvie commence bientôt à dominer les compétitions de nage synchronisée à travers le pays. Membre de l’équipe A nationale de 1983 à 1996, Sylvie Fréchette est championne nationale en solo à quatre reprises. Elle s’empare de 25 médailles d’or dans des compétitions internationales et détient deux titres mondiaux en solo. Aux Championnats du monde des sports aquatiques en 1991, elle reçoit sept marques parfaites et établit un record avec un pointage de 201,013. Ce qui aurait dû être la célébration de sa carrière devient un nouveau défi personnel pour Sylvie. Son fiancé s’enlève la vie quelques jours avant qu’elle ne s’envole pour les Olympiques de Barcelone en 1992. En dépit de la douleur de sa perte, elle participe aux Jeux et exécute les routines à la perfection. Un juge, toutefois, poinçonne accidentellement une marque de 8,7 plutôt que 9,7. Malgré que l’erreur soit immédiatement admise, les officiels refusent de changer son pointage officiel et la championne nageuse est reléguée en deuxième position. Alors qu’elle exprime sa fierté en nageant de son mieux, et sa satisfaction avec la médaille d’argent, une controverse délicate s’ensuit. Seize mois plus tard, la Fédération internationale de natation admet son erreur et la nomme co-médaillée d’or. Suite à cette rude épreuve, Sylvie Fréchette prend du recul pendant deux années. Son esprit de compétition revient toutefois, alors qu’elle ambitionne faire partie de l’équipe nationale une fois de plus en 1994, cette fois-ci dans l’espoir de vivre une expérience olympique plus agréable. L’équipe de nage synchronisée du Canada remporte l’argent aux Jeux Olympique d’Atlanta en 1996 et Sylvie, satisfaite, abandonne la compétition pour de bon.