Originaire de Saint-Hyacinthe au Québec, Robert Bédard sera en tête du classement canadien de tennis pendant onze années consécutives. En 1952, le gouvernement du Québec lui décerne une bourse pour étudier à l’Université de Californie, Los Angeles, pendant six mois; c’est là qu’il pourra développer ses aptitudes et aiguiser son jeu. À son retour au Canada en 1953, Robert est choisi au sein de l’équipe de la Coupe Davis et se classe septième en simple chez les hommes à l’Omnium du Canada. L’année suivante, il se classe deuxième, puis s’empare de la première place en 1955. Il reste en tête du classement canadien de tennis de 1955 à 1965. Au cours de cette période, il remporte deux titres en simple à l’Omnium du Canada, en 1957 et en 1958, trois titres en double en 1955, en 1957 et en 1959, et un mixte en double en 1959. Il gagne aussi la médaille d’or aux Jeux du Canada en 1969. Robert Bédard est l’un des rares Canadiens de son temps à briller sur la scène internationale de tennis. En 1957, au cours d’une tournée de trois mois en Europe, il se rend en quart de finale à l’Omnium de l’Italie et atteint le troisième tour au Tournoi de Wimbledon ainsi qu’à l’Omnium de France. Il réclame la médaille d’argent aux Jeux Panaméricains de 1959. Quand il se retire des courts, il s’engage dans le domaine de l’éducation. Il enseignera à l’Université Bishop’s de Lennoxville au Québec, ainsi qu’au Collège St. Andrew’s à Aurora en Ontario, où il sera directeur de 1981 à 1997. Lors de son intronisation au Temple de la renommée des sports canadiens, Robert Bédard déclare : « Je n’ai aucun doute que la trajectoire ascendante de ma carrière d’enseignant est le résultat des qualités d’une nature abstraite que les sports m’ont inspiré – discipline, concentration, volonté, et constance. » En tant qu’enseignant, il reconnaît le pouvoir du sport en tant qu’outil éducatif ainsi que l’importance de l’athlétisme dans le développement de nombreuses habiletés de vie. Ce qu’il aura donné à son sport, son sport le lui aura rendu au centuple.