Membre du Panthéon
William 'Torchy' Peden
Intronisé en 1955
Détails membres
Faits saillants
Il remporte les Championnats canadiens cinq fois et brise quatre records
148 bicyclettes de six jours, 38 victoires
Biographie
Au cours des années 1930, une touffe de cheveux d’un roux flamboyant est tout ce que l’on aperçoit alors que William Peden passe tel un éclair, devançant le peloton sur les pistes à travers le monde. Un journaliste fait remarquer qu’il ressemble à une torche flamboyante à la tête des autres cyclistes vers la ligne d’arrivée. Le nom lui est resté, et la carrière de « Torchy » Peden s’est enflammée. Natif de Victoria en Colombie-Britannique, William fait ses débuts à la course en 1925. Pendant qu’il travaille pour une société forestière de la B.-C., il commence à s’entraîner de façon intensive dans l’espoir de se rendre aux prochains Jeux Olympiques. Après une journée entière de travail physique, il pédale 40 à 50 kilomètres, prend un bain, se couche, et recommence. Son dur labeur porte fruit quand une brillante course aux qualifications pour les Olympiques le met en route pour les Jeux d’Amsterdam en 1928. Par malheur, deux crevaisons le laissent en 27e place dans les qualifications du 165 km contre la montre. Cruellement déçu par cette performance médiocre, il décide de rester en Europe, de faire la tournée du circuit de cyclisme et de se racheter. Au cours des trois mois qui suivent, il défait les meilleurs cyclistes au monde lors de courses prestigieuses en France, en Pologne, en Angleterre et en Écosse, établissant du coup de nombreux records. Il revient au Canada en 1929 et remporte les Championnats canadiens en salle à Montréal, s’emparant de cinq titres et brisant quatre records. Plus tard dans l’année, il entre chez les professionnels et s’établit rapidement comme un brillant cycliste canadien. En 1929, William se découvre et développe une grande passion pour la course à bicyclette de six jours, une épreuve dans laquelle des équipes de deux coureurs roulent tour à tour sur une piste intérieure pendant six jours d’affilée, couvrant une distance de plus de 3 220 kilomètres. Au plus profond de la Dépression, l’épreuve de six jours est une des plus populaires formes de divertissements puisque les billets sont bon marché et que les clients peuvent rester toute la journée (ou toute la nuit) s’ils le désirent. Les cyclistes contentent alors les spectateurs en roulant plus vite et en tentant de gagner des tours quand les foules sont plus nombreuses. Torchy est reconnu pour plaire aux foules avec ses bouffonneries. Il apparaît sur la piste vêtu d’un ensemble extravagant, ou encore il vole les chapeaux et les foulards des spectateurs et fait quelques tours avant de les leur rendre. William Peden est une des plus flamboyantes étoiles du circuit de six jours, non seulement pour son sens du spectacle mais aussi pour sa fiche incroyable de victoires. Au cours de ses premières quatre années sur le circuit professionnel, le « Babe Ruth de la course à bicyclette » remporte 24 des 48 épreuves auxquelles il s’inscrit. Entre 1929 et 1948, il participe à 148 courses de six jours et cumule un total exceptionnel de 38 victoires. Les cyclistes sont parmi les athlètes les mieux rémunérés à l’époque et, selon la rumeur, Torchy aurait gagné jusqu’à 50 000 $ dans une même année. Tout au long de sa carrière, il fait équipe avec différents coureurs venant de tous les coins du globe, mais ses victoires les plus mémorables sont celles qu’il marque avec son frère Doug, un athlète tout aussi accompli. Au cours de sa carrière, il contribue aussi à de nombreux trucs promotionnels, dont le plus célèbre en 1931 où, roulant derrière une automobile équipée d’une pompe à vide spéciale pour le protéger du vent, William atteint une vitesse record de 118,3 kilomètres à l’heure, couvrant 1,6 kilomètre en moins de 50 secondes. Il ne concoure plus jamais aux Olympiques, mais retourne assister l’entraînement de l’équipe canadienne de cyclisme en 1932 et l’équipe de piste et pelouse en 1936. Il participe à sa dernière course de six jours en 1942, à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale, alors que la popularité pour l’épreuve perd de vitesse en Amérique du Nord. Il sert dans l’Aviation royale du Canada pendant quelques années, et prend part à sa dernière course professionnelle en 1948. Pendant tout le reste de sa vie, Torchy rêve de ressusciter la course de six jours, mais il n’y a jamais suffisamment d’intérêt pour que l’épreuve décolle à nouveau. Il s’installe près de Chicago dans les années 1950 et ouvre une boutique d’équipement sportif. Il est bientôt reconnu comme un expert dans l’ajustement de patins et dessert les étoiles de l’équipe de la LNH de Chicago. Il décède en 1980, mais son bilan exceptionnel persiste toujours. Sur la liste des 100 meilleurs cyclistes du vingtième siècle sélectionnés par la Canadian Cyclists, William « Torchy » Peden remporte remarquablement la troisième place.