Membre du Panthéon
Clarence Campbell
Intronisé en 1975
Détails membres
Faits saillants
Président de la Ligue nationale de hockey (LNH)
Instaure le premier Fond de pension de la ligue
A surveillé l'expansion du ligue de six équipes à dix-huit
A surveillé la fusion de la LNH et l'Association mondiale de hockey
Biographie
Dans ses fonctions de président de la Ligue nationale de hockey (LNH) à une époque aussi prolifique que tumultueuse, Clarence Campbell, mieux que quiconque, exerce une influence significative sur le hockey professionnel. Originaire de Fleming, Saskatchewan, Campbell obtient un diplôme en Droit et en Art de l’Université de l’Alberta en 1924 avant de poursuivre ses études à l’Université de Oxford en tant que boursier Rhodes Scholar. Il s’établit en Alberta pour pratiquer le droit durant les années de la Grande Dépression et, pour boucler ses fins de mois, travaille comme arbitre au hockey mineur. Ses compétences comme officiel attirent l’attention de la LNH et au début de la saison 1936, il est embauché par le président de l’époque, Frank Calder. Campbell s’impose dès ses débuts comme l’un des meilleurs arbitres du circuit et avant de s’enrôler dans les Forces canadiennes en 1940, il officie 155 matchs en saison régulière et 12 autres rencontres en séries éliminatoires. Simple soldat, il prend rapidement du galon et en 1945 il est promu lieutenant-colonel. Après la signature de l’Armistice, il est procureur pour la Commission canadienne contre les Crimes de guerre dans le procès de l’officiel nazi Kurt Meyer. Campbell se voit décerner l’Ordre de l’Empire britannique et devient avocat de la couronne. De retour en Amérique du Nord après la guerre en 1946, Campbell devient adjoint du président de la LNH Mervyn « Red » Dutton. Quelques mois plus tard, Dutton remet sa démission et recommande Campbell pour lui succéder. Au cours de ses premières années à la présidence, le calendrier de la saison régulière de la LNH passe de 50 à 70 matchs et on assiste à la création du Match annuel des étoiles de la LNH. Dans ce qui est possiblement sa plus grande contribution, Campbell instaure le premier Fond de pension de la ligue qui donne au hockey ses lettres de noblesse comme choix de carrière plutôt que simple emploi à temps partiel, ce qui jusqu’alors est le cas de la majorité des joueurs évoluant dans la LNH. Dans le but de palier aux difficultés auxquelles les Blackhawks de Chicago et les Bruins de Boston font face tant sur la glace qu’aux guichets au début des années 50, Campbell instaure le repêchage intra-ligue ce qui permet d’établir une parité en distribuant également le jeune talent parmi toutes les équipes plutôt que de favoriser simplement des équipes comme Montréal et Toronto. En 1955, il démontre son inébranlable discipline en infligeant une suspension exemplaire au légendaire Maurice Richard qui est tenu à l’écart des trois derniers matchs de la saison et pour la durée des séries éliminatoires. Le lendemain, faisant fi des menaces proférées à son endroit suite à la sentence qu’il impose, Campbell se présente au Forum de Montréal accompagné de sa fiancée pour un match entre les Canadiens et les Red Wings de Detroit. Durant la première période, des spectateurs enragés lancent sans cesse des détritus dans sa direction avant que l’explosion d’une bombe lacrymogène ne force Campbell à quitter les lieux. Les Canadiens perdent le match par forfait et le Forum est évacué. Dans la rue ce qui allait être connu comme l’émeute Maurice Richard bat son plein, faisant 60 blessés et causant plus de 500 000 $ en dommages à travers la ville. Campbell est aussi celui qui sera à l’origine de l’élargissement des cadres de la LNH. Entre 1967 et 1975, le circuit triple son nombre d’équipes. Intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1966, Campbell a vu une des deux conférences de la LNH (aujourd’hui la Conférence de l’Ouest) nommée en reconnaissance de sa contribution à l’essor du hockey. Aujourd’hui, le trophée remis aux champions de la Conférence de l’Ouest porte le nom de trophée Clarence-Campbell. Campbell prend officiellement sa retraite en 1977 mais demeure un conseiller auprès de la LNH pendant plusieurs années. Souffrant de maladies respiratoires chroniques, il succombe d’une pneumonie à Montréal quelques jours avant son 79e anniversaire de naissance.