Membre du Panthéon
Elijah Ross
Intronisé en 1956
Détails membres
Faits saillants
Membres du Saint John Four (plus tard l’équipage du Paris)
Invaincus à l’exception d’une course qu’ils perdent lorsque leur embarcation est inondée
Titre provincial de Nouveau Brunswick
Défendu le titre de champions du monde contre les frères Ward
Biographie
L’équipage du Paris est la première équipe d’aviron à donner au Canada sa juste part de gloire sur la scène internationale. Leurs exploits font encore la une des journaux à travers la Confédération quand les quatre rameurs prennent l’Europe d’assaut et remportent le titre mondial d’aviron au nom de cette nouvelle nation qu’est le Canada. Avant d’être surnommés le Paris Crew (l’équipage du Paris), Robert Fulton, Samuel Hutton, George Price et Elijah Ross sont connus comme les membres du Saint John Four. Ces hommes gagnent leur vie sur les eaux du Nouveau Brunswick, trois travaillent comme pêcheurs alors que le quatrième est gardien de phare. Ils remportent leur première course en 1863 et, à l’exception d’une course qu’ils perdent lorsque leur embarcation est inondée, ils demeurent invaincus jusqu’en 1876. En 1865, le Saint John Four s’empare du titre provincial devenant du même coup de véritables héros pour leur village. À l’époque, l’aviron est un sport très en vue dans les Maritimes et lorsque les quatre hommes ont l’occasion de prendre part aux compétitions d’aviron dans le cadre de l’Exposition internationale de Paris en 1867, le gouvernement provincial et les citoyens de Saint-Jean unissent leurs efforts pour amasser les 6 000 $ nécessaires pour effectuer le voyage. Arrivés à Paris, l’équipage se sent comme un poisson hors de l’eau. Comme l’écrit un journal, « avec leurs maillots beiges, pantalons en tissu noirs, leurs bretelles de cuit et leur casquettes d’un rose éclatant, ils font un vif contraste avec la concurrence. » Leur embarcation qui pèse plus de 50 kg de plus que les autres est aussi désuet que leur accoutrement. On lui donnera le nom « casse-tête chinois vert ». Les Anglais critiquent le style qu’ils préconisent alors que les autres concurrents sont bouche bée en apprenant que l’équipe canadienne n’a pas de barreur. Mais les moqueurs ne tarderont pas à ravaler leurs paroles à la vue des prestations de l’équipage canadien. Bien que la course soit âprement disputée et serrée, le Saint John Four en sort victorieux coiffant l’équipage parisien du Gesling. Le lendemain, les quatre rameurs du Nouveau-Brunswick l’emportent à nouveau, cette fois avec près d’une minute d’avance sur le quatuor anglais et s’adjugent du même coup le titre de champions du monde. À la suite de ces belles victoires sur la Seine, le Saint John Four sera dorénavant surnommé le Paris Crew. Mais leur titre de champions du monde ne sera reconnu par quiconque. Les Américains ne perdent pas de temps et allèguent que les États-Unis n’ont délégué aucune représentation à Paris et que si une équipe américaine avait pris part à la compétition, elle l’aurait certainement emporté face aux Canadiens. Peu de temps après, un défi est lancé au Paris Crew qui affrontera les frères Ward qui forment le meilleur équipage en Amérique en 1868. Fidèle à ses habitudes, l’équipe canadienne l’emporte sur un parcours de six milles, confirmant du même coup son titre de champions du monde d’aviron. Les quatre rameurs reviennent au Canada où ils sont accueillis en héros. En s’attirant le respect et la notoriété pour notre jeune pays, le Paris Crew éveille un sentiment de fierté nationale et unit les citoyens d’un océan à l’autre du pays, aidant du même coup à forger une identité collective pour tous les Canadiens.