Membre du Panthéon
Doug Rogers
Intronisé en 1977
Détails membres
Faits saillants
Les Jeux Olympiques de Tokyo - la médaille d’argent, judo (poids lourd)
Le championnat national poids lourd de judo
Championnats panaméricains de judo - les titres aux épreuves poids lourd et catégorie ouverte
Les Championnats du Monde - le bronze en poids lourd
Les Championnats universitaires du Japon - est nommé le judoka par excellence du tournoi
Les Jeux panaméricains - la médaille d’or en catégorie ouverte
La médaille d’or en poids lourd aux Jeux d’hiver du Canada
Biographie
Pour devenir le premier grand judoka au Canada, Doug Rogers se rend sur le sol ancestral de la discipline au Japon pour affiner ses propres dons physiques. Originaire de Truro, en Nouvelle-Écosse, et fils d’un ministre du culte, c’est à l’Université McGill vers la fin des années 1950 qu’il s’intéresse au judo, le pratiquant au YMCA local. Il décide de se dévouer à plein temps à la discipline et en 1960, déménage au Japon pour s’entraîner. Il accepte un poste de professeur d’anglais et se joint au célèbre dojo, Kodikam, où il concoure contre des jukokas de l’académie policière et de l’université Takushoku, entraînés par le légendaire Kimura Masahiko. Après trois ans et demi au Japon, Doug est maintenant un judoka accompli et est choisi pour représenter le Canada aux Olympiques de 1964. Il est une figure dominante du judo canadien vers le milieu des années 1960, remportant le championnat national poids lourd quatre ans d’affilée de 1964 à 1967. C’est toutefois de retour au Japon, aux Jeux Olympiques de 1964, qu’il fait sa marque sur la scène internationale. Lors des demi-finales de la compétition poids lourd au Budokan de Tokyo, Doug remporte une nette décision sur son adversaire de l’Union soviétique. Seulement dix minutes plus tard, par contre, il revient pour affronter le célèbre champion japonais Isao Inokuma, contre qui il se sera entraîné au Kodokan. Aucun des judokas ne sera capable de remporter une victoire décisive mais Inokuma l’emportera avec une décision fermée, laissant la médaille d’argent à Doug Rogers. Après les Olympiques, Doug reste au Japon pour s’entraîner à plein temps avec le sensei Kimura de l’université Takushoku. En dépit de ses succès lors des Olympiques de 1964, 1965 sera probablement la meilleure année de sa carrière en compétition. Aux Championnats panaméricains de judo, il s’empare des titres aux épreuves poids lourd et catégorie ouverte. Lors des Championnats du Monde, il gagne le bronze en poids lourd. Finalement, il concoure aux Championnats universitaires du Japon avec l’équipe de l’université Takushoku. Il sera le premier étranger à participer à cette épreuve et il sera nommé le judoka par excellence du tournoi. Suite à son succès au Japon, Doug rentre au Canada pour entreprendre une carrière de pilote professionnel. Il continue à s’entraîner en vue des Jeux panaméricains de 1967, tenus cette année-là à Winnipeg. Devant la foule canadienne, Doug est renversé à la finale poids lourd, se contentant de la médaille d’argent, mais s’empare d’une des douze médailles d’or canadiennes des Jeux en catégorie ouverte. Alors que le judo est retiré des programmes Olympiques de 1968 et des Jeux panaméricains de 1971 et ne reçoit que peu de support financier, la motivation de s’entraîner à plein temps est moindre et Doug met effectivement fin à sa carrière en compétition. Il y fait toutefois un retour en 1971, s’entraînant cette fois-ci au Canada. Il remporte la médaille d’or en poids lourd aux Jeux d’hiver du Canada, reprend le titre de Champion national en judo poids lourd en 1972, et est nommé sur l’équipe canadienne olympique de 1972. Il aura aussi l’honneur d’être le porteur du drapeau canadien aux cérémonies d’ouverture des Jeux, alors qu’il mènera un contingent de 250 athlètes dans le stade olympique de Munich. Il concoure dans les compétitions poids lourd et catégorie ouverte et s’en tire bien en se rendant en quart de finales pour les deux épreuves. Il termine en septième place comme poids lourd et rate une place sur le podium avec une quatrième position dans la catégorie ouverte. Les Olympiques de Munich marquent la fin de sa carrière internationale de judo. Il retourne au pilotage et se lance aussi dans l’entraînement. De 1975 à 1977, il est entraîneur pour l’équipe de judo de l’University of British Columbia qu’il mène à trois championnats universitaires de l’Ouest canadien consécutifs.