Membre du Panthéon
Eddie Shore
Intronisé en 1975
Détails membres
Faits saillants
15 ans dans LNH
La coupe Stanley - Les Bruins de Boston
Remporte le trophée Hart à quatre occasions
Biographie
Seul défenseur de l’histoire à remporter le trophée Hart à quatre occasions, Eddie Shore, détesté des uns et aimé des autres, est aussi robuste qu’il est talentueux. Personnage controversé tant sur la glace que comme administrateur, l’histoire montre qu’il ne laisse personne indifférent. Après deux années passées à jouer au hockey dans l’Ouest du pays, Eddie Shore paraphe un contrat avec les Bruins de Boston en 1926 et fait sa marque dès ses débuts. À sa première saison, il inscrit 12 buts, un total impressionnant pour l’époque et d’autant plus de la part d’un défenseur. Jumelé à Lionel Hitchman à la ligne bleue des Bruins, Shore démontre qu’il manie aisément la rondelle en plus d’être féroce avec son corps et, quand le besoin s’en fait sentir, avec son bâton. Menant le jeu à sa guise dans les deux sens de la patinoire quand il est en possession de la rondelle, il guide les Bruins à la coupe Stanley en 1929. Le creux de la vague de la carrière d’Eddie Shore survient le 12 décembre 1933 lors d’un match disputé à Boston entre les Bruins et les Leafs. Frappé durement, Shore se relève et se rue sur celui qu’il croit être son agresseur, Ace Bailey. Hors de lui, Shore envoie Bailey dans les airs et en retombant, le joueur étoile des Leafs se heurte la tête contre la glace et gît inconscient sur la surface glacée. Témoin de l’incident, le matamore des Leafs, Red Horner, fonce sur Shore et le cloue au sol. Pendant de longues minutes, le Garden de Boston est silencieux alors que l’on transporte Bailey sur un brancard. Entre la vie et la mort, l’état de Bailey est précaire et nécessite trois délicates interventions chirurgicales au cerveau avant qu’on lui insère une plaque de métal dans le crâne pour le garder en vie. La carrière de Bailey est terminée et pour son geste Shore hérite de 16 matchs de suspension. La LNH organise un match bénéfice pour Bailey et durant les cérémonies protocolaires Shore s’avance au centre de la patinoire pour serrer la main de Bailey sous les acclamations de la foule réunie pour l’occasion au Maple Leaf Gardens. Tout est pardonné. Eddie Shore est une figure très populaire à Boston. Il a l’habitude de se présenter sur la glace pour l’échauffement vêtu d’une cape, ce qui ne manque pas de plaire aux amateurs de hockey de Boston qui remplissent l’amphithéâtre à chaque fois que Shore est de la formation. Le robuste arrière-garde remporte le trophée Hart à quatre occasions, en 1933, 1935, 1936 et 1938 et joue un rôle de premier plan dans la deuxième conquête de la coupe Stanley des Bruins en 1939. Pour Shore, cette saison est aussi son chant du cygne. La saison suivante il se porte acquéreur des Indians de Springfield dans la Ligue américaine de hockey et, en dépit de ce nouveau rôle, il évolue encore dans la LNH cette fois avec les Americans de New York à qui il est échangé avec 10 matchs à faire au calendrier régulier. Shore, qui joue aussi avec l’équipe qu’il a achetée, fait la navette entre New York et Springfield. Il jouera deux saisons complètes avec Springfield avant de se retirer comme joueur et embrasser une carrière d’entraîneur avec les Indians. Shore évolue 15 saisons dans la LNH, disputant 550 matchs, dont 540 avec les Bruins. Dur à cuire sur la glace, Shore ne change pas derrière le banc des joueurs. De nombreux joueurs détestent ses méthodes, d’autres tirent profit de ses conseils. Peu importe l’impression que l’on a de lui, Shore est un gagnant menant à deux reprises la formation de Buffalo à la coupe Calder durant les années de guerre. En 1945 il est intronisé au Temple de la renommée du hockey international puis les Bruins lui rendent hommage pour sa contribution aux succès de l’équipe en retirant son chandail numéro 2. À la fois héros et vilain, ami ou ennemi, Shore est un champion et sans contredit l’un des joueurs les plus redoutables que le hockey ait connu.