Gagnante de tous les titres en patinage de vitesse féminin, Lela Brooks mérite bien le sobriquet de « Reine de l’ovale ». Entre 1923 et 1930, Lela remporte plus de 65 championnats, du niveau provincial au niveau mondial, et domine chaque épreuve de course du 200m au 1600m. Aux Championnats de l’Ontario, elle s’empare de ses premiers titres dans la catégorie femmes dix-huit ans et moins, avec des victoires au 400m et au 1 600m. Au cours des huit années qui suivent, les championnats semblent glisser facilement dans sa poigne, avec quatre victoires additionnelles en 1924, dix-neuf en 1925, et 28 entre 1926 et 1927. En 1930, Lela Brooks a déjà brisé de nombreux records du monde dans les épreuves du 800m intérieur, du 800m extérieur, du 1 200m extérieur et du 1 600m. En 1932, Lela participe aux Olympiques et termine quatrième dans la course de pointe. Elle gagne l’épreuve du 400m au Championnat intérieur nord-américain en 1935. En 1936, Lela se qualifie pour les Olympiques mais elle y renonce et choisit plutôt de se marier et de se retirer de la compétition. Lela Brooks réussit ces exploits extraordinaires à une époque où le patinage de vitesse féminin est encore à ses premiers balbutiements. Les femmes ne pouvaient pas joindre à des clubs de patinage. Lela démontre tant de talent sur la glace qu’elle est la première femme à être admise au Old Orchard Skating Club de Toronto. Sans entraîneur ni programme d’entraînement établi, la « Reine de l’ovale » façonne sa propre couronne grâce à son talent, à son assurance et à sa persévérance, et ouvre la voie aux futures athlètes féminines.