Membre du Panthéon
Frank Amyot
Intronisé en 1955
Détails membres
Faits saillants
L’épreuve nationale intermédiaire en monoplace
Six championnats consécutifs seniors nationaux en monoplace
Le titre pour les 1 000 mètres en un temps record de 5:32.1 - la seule médaille d’or pour le Canada aux Jeux olympiques de Berlin
Biographie
Frank Amyot ne rate aucune opportunité. Résidant à Ottawa, Frank développe son habileté sur l’eau à un très jeune âge alors qu’il passe la majeure partie de son temps sur les nombreuses voies navigables et lacs de la région. Adolescent, il rêve de devenir canoéiste, mais ne peut se permettre les 250 $ nécessaires pour s’acheter une coque. Ne se laissant pas décourager, il fabrique son propre canoë et se forge ainsi une réputation. Il commence à s’entraîner en 1922 et à représenter le Ottawa Rideau Club dans des compétitions et remporte en 1923 l’épreuve nationale intermédiaire en monoplace. Sa taille est digne de mention : avec ses 1,88 mètres et 91 kilos, il est plus grand que ses camarades de compétition et requiert un canoë de compétition sur mesure. Frank remporte six championnats seniors nationaux en monoplace, un exploit encore inégalé à ce jour. En 1935, il est nommé entraîneur, directeur et membre de la première équipe canadienne de canoéisme olympique. Cela signifie toutefois à cette époque qu’il doive faire des levées de fonds afin de se rendre à Berlin, accompagné de trois autres membres de l’équipe canadienne de canoéisme. Et il y est, encore, parvenu. Fait intéressant, ce sport sous financé devient une des disciplines les plus estimées cette année là, alors que Frank Amyot remporte le titre pour les 1 000 mètres en un temps record de 5:32.1. Ce sera la seule médaille d’or pour le Canada aux Jeux olympiques de Berlin en 1936. Lors d’une réunion de l’Association canadienne de canoéisme en 1937, Frank Amyot propose que l’ACC soit entièrement responsable du financement de la prochaine équipe canadienne de canoéisme aux Olympiques devant se tenir au Japon en 1940. Il suggère de plus qu’un appel soit fait auprès de l’Association olympique internationale afin de modifier l’ordre des épreuves, de manière à ce que les courses de plus courtes distances soient tenues le premier jour de la compétition et les plus longues le lendemain. De nos jours, les pagayeurs olympiques lui doivent la reconnaissance et le financement national ainsi qu’une programmation des courses plus équitable. Il abandonne le canoéisme de compétition en 1936 et représente son pays en s’enrôlant dans la Marine royale du Canada, servant en tant que lieutenant-commandant pendant la Seconde Guerre mondiale. Au moment de son décès soudain à l’âge de cinquante-sept ans, Frank Amyot est à l’emploi du ministère des Anciens Combattants à Ottawa.