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Hall of Famers

Membre du Panthéon

Ron Turcotte

Intronisé en 1980

Détails membres

Date de naissance: Le 22 juillet 1941
Lieu d'origine: Drummond, Nouveau-Brunswick
Sport: Courses de chevaux montés
Catégorie: Athlete

Faits saillants

1972

Le derby du Kentucky -Riva Ridge, jockey 

1973

 La triple couronne, secretariat, jockey

1978

Son Sovereign Award  - l'homme de l’année

Hall of Famer Ron Turcotte
Sport

Biographie

Ron Turcotte doit travailler dur pour atteindre la gloire sportive, bien que son plus grand exploit sera peut-être de refuser de laisser la tragédie ternir le souvenir de ses réalisations. Né au Nouveau-Brunswick dans une famille de douze enfants, il quitte l’école à l’âge de quatorze ans pour travailler comme bûcheron avec son père. En 1959, à l’âge de dix-huit ans, il part pour Toronto pour se trouver un emploi dans la construction. Ce qu’il y trouve, à force de considérable persévérance, est une vie entière consacrée à la course de chevaux. Il fait ses début aux écuries Windfield, propriétés de E.P. Taylor, à faire marcher les chevaux et à nettoyer les stalles. Finalement, un ancien jockey le prend sous son aile et, en tant qu’apprenti jockey, Ron conduit le célèbre Northern Dancer à sa première victoire. Il travaille ensuite pour l’entraîneur Gord Huntly et mène sa première monture à Woodbine le 21 juillet 1961, la première de plus de 20 000 courses sur dix-huit années. Au printemps de 1962, il gagne sur un hongre nommé Pheasant Lane à Fort Erie. À la fin de 1962, ses 180 victoires font de lui le jockey avec le plus de gains au Canada. Ses victoires les plus prestigieuses au Canada surviennent à Woodbine dans le cadre du Canadian International Stakes en 1964 (sur Will I Rule) et en 1971 (One for All). Sa percée aux Etats-Unis vient au cours du Grand Prix de Preakness en 1965 – le deuxième joyaux de la triple couronne américaine en course de chevaux – alors qu’il conduit Tom Rolfe vers la victoire. Il se retrouve rapidement à travailler avec l’entraîneuse québécoise Lucie Laurin à son écurie Laurel au Maryland. C’est sur les chevaux de Lucie Laurin que Ron laisse fait sa marque la plus durable comme jockey. Il conduit Upper Case à la victoire lors du Wood Memorial Stakes en 1972, un entraînement pour le derby du Kentucky. Quand le derby arrive finalement, Ron est monté sur Riva Ridge parmi le cercle des gagnants. Bien que Riva Ridge ne réussisse pas si bien sur la piste boueuse au Grand Prix de Preakness, le poulain s’empare du troisième joyaux de la triple couronne, le Grand Prix de Belmont. La victoire des trois plus prestigieuses courses de 1972 n’est qu’un prélude pour 1973. Cette année-là, Ron est le jockey de Secretariat, un poulain dont la réputation subsiste encore aujourd’hui comme le plus grand cheval de course de tous les temps. Secretariat, avec Ron sur le dos, balaie toutes les trois courses de la triple couronne, le premier cheval en 25 ans à réaliser un tel exploit. À ce jour, il est encore le seule gagnant du derby du Kentucky à courir le 1,25 miles en moins de deux minutes, et la victoire du poulain de 31 longueurs au Grand Prix de Belmont tient toujours comme la plus large marge de victoire de l’histoire de la course de chevaux. Ron est seulement le deuxième jockey canadien à remporter le derby du Kentucky, le premier à conduire des vainqueurs de derby l’un après l’autres depuis Jimmy Windfield en 1902, et le seul jockey de tous les temps à remporter cinq courses triples couronnes consécutives sur six. Il n’est pas surprenant qu’il soit le jockey avec le plus de victoires de grand prix en Amérique du Nord en 1972 et en 1973. Son succès est reconnu en 1974 quand il est nommé membre de l’Ordre du Canada. Au cours d’une carrière de dix-huit ans qui s’étend de 1961 à 1978, Ron Turcotte cumule 20 281 montures, remportant 3 032 courses pour une moyenne de gains de 14,9 pour cent. Il compte aussi 2 897 deuxième et 2 559 troisième places. Il aura recueilli, au fil de sa carrière, un total de 28 606 490 $ en bourses. Sa carrière est interrompue soudainement et tragiquement le 13 juillet 1978 quand, dans une chute au cours d’une course au Belmont Park de New York, il a le sternum et deux vertèbres fracturés, lui laissant le bas du corps paralysé. La communauté de la course de chevaux se rappelle rapidement sa remarquable carrière. Le Club Jockey du Canada le nomme Homme de l’année en 1978 et lui décerne son Sovereign Award, alors qu’en 1979, le Santa Anita Park lui remet le Trophée George Woolf. Ron Turcotte est aussi honoré par son intronisation aux Canadian Horse Racing et National Museum of Racing and Hall of Fame aux États-Unis. Depuis son accident, Ron est coprésident de la Spinal Cord Injury Society au Canada avec un collègue du Temple de la renommée sportive au Canada Jocelyn Lovell. En dépit de la fin prématurée de sa carrière, Ron demeure optimiste quant aux possibilités et aux expériences que ses dix-huit années sur le dos des plus grands chevaux de course au monde lui ont apportés. « Imaginez être suffisamment chanceux pour monter le plus célèbre cheval de course, Secretariat, et le plus grand étalon, Northern Dancer », dit-il. « Certains jockeys passent leur carrière entière sans jamais même voir de tels chevaux. »